samedi 23 avril 2016

Gagner la Guerre

Résultat de recherche d'images pour "gagner la guerre résumé"Titre : Gagner la Guerre
Auteur : Jean-Philippe Jaworski
Traducteur : /
Editeur : Folio
Collection SF
Nombre de pages : 979
Résumé :
Gagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule. C’est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire.
Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon rayon…

J'avais vraiment envie de découvrir un peu plus Jean-Philippe Jaworski ( autrement qu'en cours, je m'entends ), et quoi de mieux pour cela de m'attaquer à son GROS pavé, Gagner La Guerre, presque mille pages au compteur ? Cette lecture sera ma 44eme lecture pour le 4eme Challenge de la Littérature de l'Imaginaire.

On retrouve donc comme héros Don Benvenuto, personnage d'une des nouvelles de Janua Vera. Et don Benvenuto, c'est un truand, un assassin qui pourrait, qui devrait, être détestable. Il est sans scrupule, il considère les femmes, et notamment comme les prostituées, comme des objets ou des incapables, ce qui fait que quand il rencontre des femmes avec une forte personnalité, il est un peu déstabilisé... Bref. Tout ça pour dire que c'est une ordure. Et pourtant...
Et pourtant... C'est peut-être parce que le début lui fait tout de suite traverser des épreuves qui le brisent quasiment. Mais en tout cas, toujours est-il que je n'ai pas PU m'empêcher de m'y attacher. De l'aimer.
Et voilà comment on se retrouve à avoir de l'empathie pour un sa****... Et ça, c'est très fort...

Du coup, je m'attendais à un bon vieux roman de cape et d'épée, avec pas mal d'intrigues politiques et d'hémoglobine. Mais je ne m'attendais pas à être investie autant émotivement. L'intrigue est hyper prenante, et je ne me suis pas ennuyée une seconde sur les 979 pages. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas une phrase d'inutile. Pas-une-phrase.
Bref. Intrigue vraiment prenante... Des rebondissements à gogo et vraiment bien gérés, bien disposés, de l'action... Mais pour moi, avant d'entamer ma lecture, il n'y aurait pas d'émotion autre que la peur, la surprise, ou le rire peut-être... Et c'est comme ça que, dans mon innocente ignorance, je me suis retrouvée à pleurer comme une madeleine plus de trois fois.
...
Oui.

Et évidemment, j'ai retrouvé avec plaisir le style raffiné de l'auteur, un style vraiment travaillé, recherché. Et il y a vraiment un clivage avec ce langage et l'argot qu'emploie le personnage, Don Benvenuto. Clivage des plus sympathiques. On voit vraiment que l'auteur maîtrise toutes les subtilités de la langue française. C'est magnifique. J'ai lu peu ( aucun ? ) d'auteurs avec un style aussi recherché.

Un vrai coup de coeur ! Je ne m'attendais clairement pas à cela... Par contre, je le recommande aux plus âgés...

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